DÉSORMAIS MON BLOG CHANGE D'ADRESSE : IL EST


Taureaux et taxis et ta bête à têtards aux Halles fanent une utopie

ESCAPADE LITTÉRAIRE






Je me connecte sur le postérieur tragal et là ô miracle le secrétaire définitivement provisoire daigne m'accorder une once de son attention. Je quitte cette placette insupportable, prend le train. Je vais au Liban mais il n'y a toujours pas d'adage patent pour moi quelle tristesse qu'à cela ne tienne je m'en vais. Je vais à une librairie qui m'est chère et pour ce faire je dois traverser le quartier Latin. Miracle, apparition cléïenne, Lady de Sphænx est là, devant moi : low boots vernies noires, collant, jupe hectoplasmique, et surtout, capeline bleu marine avec capuche moyenageuse des plus charmante, encadrant un minois de la Left Bank aux yeux bleux incendiaires. J'arrive à la librairie. Je repars avec des Alcools hors de prix, et Monsieur Teste qui est puissantissime. Je vais à une autre librairie. L'Oulipo est là. Cependant, point de Pierre Albert•Birot. C'est fort dommage. Puis je prends le bus. À Paris le bus c'est vraiment ensemble tout devient possible. Je cède ma place à une vieille dame et un monsieur me fait un clin d'œil entendu que j'interprêtais comme c'est beau ce que tu viens de faire petit bravo donc du coup j'ai failli virer la vieille pour faire chier ce mec. Ensuite une fille avait un peigne dans ses cheveux qui choyait lentement mais sûrement, tandis qu'elle s'énervait au téléphone. Sa voisine de derrière lui renfonça dans le crâne d'un geste énergique et entendu. Moi j'étais ailleurs et j'attendais que le bus me rapproche du 202 bd SG. Dans cette maison est mort le poète GUILLAUME APOLLINAIRE en 1918. Gui sache que je pense à toi je ne t'oublierai jamais tu es vivant tu es vivant et dans ta tombe tu vois le monde je t'aime. Enfin j'errais encore et encore revenant et hantant les lieux de mes photos passées que j'améliorais ainsi. Et je découvris l'impasse des deux anges magnifique non.

ESCAPADE FUTURISTE // LES POÈMES PICTURAUX












OULIPO

Compte en sens normal en concurrence avec Lord Nudle

Ces héros huns de Troie, qu'âtre ceint si cette huître neuve dit : " Sont-ce doux attraits et qu'à torts équins essaient disette ? Dis, suis tes édits si neufs, vain."

Ô ÈRE HAÏE / O.R.A.I.

Oui je n'aime pas beaucoup mon époque bien qu'elle vit naquir Lord Nudle Clé et moi•même. Entre autres choses parce que l'on a vu naître la dictature politique nouvelle. Surtout que cette après•midi, nous étudiions le pourquoi du comment de l'Allemagne nazie, et en remontant petit à petit, le pourquoi du comment d'un monde avide de rationnel — ô je te tiens petit manifeste chéri. La fusée pédagogique nous interroge qu'y a•t•il de dangereux dans une rationnalisation systématique du monde ? Il en manquait deux, des mots en tion. Je répondis, enragé, hyperspécialisation et individualisation que vous pouvez considérer comme les mamelles de l'Apocalypse qui régit cette pauvre France — quoiqu'à ma grande surprise le Pharaon ai accordé la liberté aux moins de vingt•cinq ans…c'est louche. Enfin ce que j'abhorre, c'est l'étiquettage systématique de tout, qui ne fait que souligner la pauvreté poétique des gens. Nous sommes post•modernes. Mais vous rendez•vous seulement compte que c'est UN oxymore (ouais ouais c'est masculin hin hin tsssssss' !.) Comment peut•on être après le moderne ?! Relisez Baudelaire ! Soyez intuitifs ! Mort à la téléologie (ça y est je sais ce que ça veut dire j'ai pu mettre une étiquette sur ce qu je haïs) !

OULIPO

tes skis verts
t'esquivèrent


Hommage à Joris Karl Huysmans qui nous a laissé une œuvre numérique

"Vain ?! " dit ce nœud. "Dis “huître”, dis “Certes, ces équins écartent, ose ! Très doux, on se dit ‘Ne fuis cette cise ! Ceins qu'à Troie deux vins !’ ” "

HARENGS ENCORE

c'est la cerise qui fait déborder le vase
mais
un ascenseur rouge où l'on tient à quatorze
ne me fera jamais croire que
tu nous rejoindrais un jour en vert

ESCAPADE FUTURISTE

Chérir ou aimer
il faut choisir
tu es brillant que ne travailles•tu point ?
Lord Nudle, ne sombrez point dans le coma !
nous fuyons la restauration scolaire
direction la boulangerie
"et avec ceci ?"
je lève les yeux pour voir la tête que je modifierai à jamais grâce à un formidable bien qu'androgyne coup de poing
horreur
c'était le gay
mon voisin
qui m'avait vendu mon 511 rouge
et qui avait été muté à la boulangerie.
Lord Nudle me retrouve essouflé
Il doit encaisser un chèque
comme on a de l'avance
il décide d'emmerder la vendeuse
"je dois signer ?
— Non non
—où ça ? Là ?
—vous ne devez rien signer monsieur
— mais moi je
veux signer quelque chose !"
mythique
puis le kiosque
j'achetai mon toblerone
avec une pièce de 10 francs
Lord Nudle savoura sa cigarette avant le train
sur le quai
en chantant (fort et juste) la traviata
on descend
on arrive chez colette
je guettais l'opinion de Lord Nudle
la figue et le miroir VOGUE eurent raison de ses principes anti•branchouillés comme le sont les insupportables vendeurs de colette
je m'achetai enfin mon lomolito vert
puis il y eut beaubourg
et le futurisme
Apollinaire
Firenze
Severini
Duchamp
Villon
Duchamp-Villon
et tous les autres
merci
merci
puis le rer royal pour moi tout seul

HARENGS POÉTIQUES//MALLARMÉENNE

je rêve libre et las d'oisiveté
j'éteins mes sens peu à peu
un à un je les tue
et ne garde que la vue
pour pleurer de l'Azur et du Soleil
même pour dire ma paresse il me
faut la vaincre c'est une torture
que d'entrouvrir le moindre cil

la paresse a statufié
mon pauvre bras indifférent
qui soutient
ma tempe gauche éteinte
mes paupières se déchirent
tant mes cils sont
lourds et
je pète un
câble
les côtes d'un éléphant
las sont autant de z
et la musique
son squelette

portez ce vieux whysky au juge blond qui fume
so you can see

SUR LA GRÈVE DE CES MESSIEURS DE LA SOCIÉTÉ NATIONALE DES CHEMINS DE FER

Messieurs,

demain je voulais flâner en poète, mais votre égoïsme est plus fort que le mien. Qu'à cela ne tienne, je me vengerai. Et puisque vous êtes imbéciles et inférieurs à mon androgyne Altesse Czarine, j'emploierai les mêmes moyens de communications que les vôtres, sur l'efficacité desquels vous vous reposez tranquillement depuis leur invention en sainte Russie, sous la dictature de Jo. Je veux parler de la prise en otage d'individus libres. Lorsque j'aurai tristement atteint ma majorité, je fais donc le serment de vous emmerder le plus profondément que me le permettra le pinceau carré que j'aurai acheté à cet effet au Bazar de l'Hôtel de Ville de Paris. Par exemple, je deviendrai Directeur de […] de la Sécurité Sociale, et je veillerai personnellement à ce que votre merdeuse personne ne soit jamais remboursée. Ainsi, vous vivrez l'expérience jouissive d'un citoyen honnête, oublié par l'administration, les services publics, et tout ce qui fait de certains — que je méprise, mais moins que vous — la fierté, celle d'avoir les droits d'un qui rend ses devoirs.

Je vous prie donc non pas d'agréer quoique ce soit, mais de m'offrir un chauffeur, ainsi qu'une Silver Ghost 1910 pour me rendre où bon me semble.

CH

HARENGS POLITIQUES

Moi je pense que le père de Mademoiselle Dati, c'est le prince Albert de Monaco.

NOSTALGIE — MESSAGE INTIME — O.V.N.I.

À l'heure des désirs d'été de lecture (six livres en attente sans compter Les Enfants Terribles et l'intégrale de l'aéré…) j'étais pris ce matin d'une nostalgie terrible. Je sortais de la messe en bon Versaillais que je m'efforce de ne pas être, où j'avais vu tout le monde à dix sept ans. Je voyais les vieux avec les sonotones, les vieilles avec leur vison, les jeunes pères de famille avec leurs blondinet(te)s, coiffées, rasés, parfumés…je voyais tous ces gens à dix sept ans, avec leur rêve de dix sept ans et leur espoir. Peut-être me disais•je en regardant un vieux couple, qu'elle était la plus belle fille de son lycée, et qu'il n'avait obtenu sa main qu'après une cour acharnée et vaine — en tout cas elle ne l'avait pas été...Et puis je sortis, avec mes gants de Madame Bovary, slalomant entre les scouts qui vendaient des gâteaux au chocolat. Je sortais, emmitouflé dans ma pelisse de pervers sexuel (©Pichou désolé Duchesse et tous ceux qui le haïssent et l'ignorent avec des ±bonnes raisons), précédé de ma respiration révélée par l'atmosphère hostile et glaciale. Alors je me suis vu un dimanche du joli mois de mai, dans le Sud Ouest de ma France chérie, les mollets à l'air, exhibant fièrement mes socquettes (car j'ai une thèse comme quoi les enfants sont fiers de porter des socquettes…) et jouant dans l'Azur et les feuilles, seul, méprisant les Versaillais de l'époque (il y en avait c'était une ville de garnison) et puis nous rentrions pour ne pas travailler on déjeunait en plein soleil sous la treille verte verte verte et la terrasse était jaune et secrète alors après mes parents faisaient la sieste et moi j'errai déjà dans le soleil de mon front blond dans les feuilles et puis après mon front il y avait le sable et la plage qui m'entourait de ses bras jaunes et bleu marine. Il y avait la liberté le soir et les après midi tout le temps. Mais, je ne comprenais pas Gui.