DÉSORMAIS MON BLOG CHANGE D'ADRESSE : IL EST

MAGIQUE

Si le Christ était mort sur une chaise électrique, tous les petits chrétiens porteraient une petite chaise en or autour du cou.



Serge Gainsbourg

SURPRISE

You have one friend request. Encore une me dis•je en moi•même et en français d'un air faussement blasé. Voyons voir de quelle gourde ou plouc il s'agit. Ah ! Oh ! Uh ! Ah ! Ma mâchoire choit, et je reste hébété devant cette nouvelle amie magnifique. Doesn't matter if I don't meet Gisele, now I've met the prettiest girl ha ha ha.

VÉRITÉ

Est méprisable celui qui est capable d'indifférence sincère

SANG NEUF

une brise chaude sur mes mains androgynes
caressait le soleil les nuages immenses
je rêvais ennuyé mais heureux à nous deux
et l'air lourd aggravait la blancheur de ta nuque
je voyais au travers de mes pâles paupières
jusques à la rue qui retentissait de gloire
ô ville que j'aime et me perds tout lentement
laisse l'autour dans sa trop sérieuse vie
reste azur reste gris et puis reste paris

MOI, LA MODE ET LE NOBEL

Ce matin Irène me dit que ha ça y est une amie m'a montré ton court métrage, Le Suicide c'est génial. Et j'ai vu aussi ta photo de l'escalator c'est superbe. Tout est dit. Hier soir, je parlais de la fille qui a des escarpins saint laurent et une montre moschino qui veut être styliste et j'annonce dans le silence sourd je compte travailler dans la mode. Ma mère s'emporte. Mais enfin tu n'y penses pas c'est un monde impossible tu ne perceras jamais il te faudra vivre en clochard tu n'as même pas ton carnet d'adresse !!! Soupir. Hier en cours d'allemand et ce matin sur le figaro, je vois que Jean-Marie-Gustave a reçu un parchemin et un chèque d'un million d'euros. Pourquoi ? Je suis contre le Nobel. Surtout de littérature. Comment une flopée de norvégiens de français d'allemands d'anglais et de que sais je encore peuvent ils juger une oeuvre française ? Comment ? Ils ont forcément eu une traduction, et dans ce cas ce n'est pas directement l'auteur qu'ils récompensent, parce qu'ils ne le comprennent pas, ils ne sont pas français alors à quoi bon lire des auteurs qui n'ont pas la même langue que la nôtre ? On ne devrait jamais lire de traduction, sauf Marelle mais l'exception confirme la règle. Et puis maintenant je vais toucher du doigt avec justesse un problème d'actualité comme disait jean sol, c'est que Jean Marie Gustave va être mis sur un piédestal de la littérature française. POURQUOI ? Je vais vous dire pourquoi : parce que Proust est mort, parce que Flaubert est mort, parce que Gracq est mort, parce que Baudelaire est mort, parce qu'Apollinaire est mort, parce que Kubrick est mort, parce que Coco est morte, parce que Yves est mort, parce que Mallarmé est mort, parce que Klein est mort, alors on se rattache à ce qu'on peut à des gens qui certes ont une belle plume mais qu'on est loin déjà des Romain Gary et des Marcel Proust, et qu'on est loin de l'époque où Baudelaire publiait ses Salons sur Delacroix qui écrivait sur Zola qui écrivait sur Chopin qui était l'ami de Debussy qui composait pour Mallarmé qui était peint par Monet qui était critiqué par Baudelaire etc etc etc. L'Art avait une place dans la société mais imaginez donc ce qui arrivera quand ce Jean Marie Gustave disparaîtra et que Jean Sol qui sera alors peut être grand guignol de la république française prononcera son oraison funèbre sur les marches du panthéon parce que vous verrez qu'il ira (au panthéon pas à l'élysée)!!!
Raa vivement que je publie mon manifeste sur le règne de l'intuition, que je foute tout ça en l'air, que mes clés soient à paris au 11 rue de médicis et vivement que j'écrive sur tout ça.
Excusez moi ça va mieux et j'écris sur un pc ô joie donc désolé il manque les pastilles les majuscules et le e dans l'o qui font l'essentiel de ma syntaxe bleu klein

UNBELIEVABLE BUT TRUE

En langue je suis désormais the blue shoes man et le professeur de français les admirait aussi je voulais lui citer les jeunes filles en fleur mais je n'osai :

Même l'hiver et par la gelée s'il faisait beau, tout en resserrant de temps à autre le nœud d'une magnifique cravate de chez Charvet et en regardant si mes bottines vernies ne se salissaient pas, je me promenais de long en large dans les avenues en attendant midi vingt-sept.


Et puis en allemand horreur je suis premier au putain de thème. Sans commentaires.

MES CHAUSSETTES, KATE MOSS


MES CHAUSSURES, ENCORE ET TOUJOURS

Alors que je rentrais dans le bus plébéïen de ma condition de préparationnaire à visage humain, une femme monta, que je ne devrais pas si généreusement qualifier de femme car, bien que son appartenance au sexe féminin soit évidente, elle y appartenait plus car il était faible et non beau. Kate Moss et Clé sont du beau sexe, elle, du sexe faible. Bref. Elle monte donc avec ses hardes de kossovarde qu'elle trouve sans doute très recherchées et harmonieuses, jetant un indiscret regard sur mes zizis et faisant un signe du menton tout aussi discret à sa comparse, pareillement vêtue. Le conducteur du bus étant dans un état d'ébriété avancé, le bus évoluait dans la ville avec hésitation, nous secouant comme des bouteilles de nitroglycérine que nous n'étions pas. Au cours d'une de ces secousses, sa botte effleure mes zizis, elle sent mon orteil tressaillir sous le cuir et s'excuse d'une moue passe-partout. Une deuxième fois son talon de walkyrie de leader price laissa une marque heureusement délébile sur les zizis susdécrits. Et alors elle prononça cette phrase que j'abhorre et qui signa sa définitive inscription à l'Amicale des Ploucs : je m'excuse. Peut me chaut, péripatéticienne de base, que tu t'excuses toi-même, je n'ai que faire du dialogue merdeux qu'entretient ta conscience si tu en as une avec rien, laisse moi écouter debussy tranquille dans cet immonde bus mais técoutes des trucs normaux aussi ou pas ? et contempler les fashion pétasses exhiber leur goût de chiotte.

LES GRANDES PHRASES DE MARC

Tôt ou tard, tout le monde est amené à aller chez le
coiffeur.



Je suis bien trop fatigué pour faire une révolution

MERCREDI

Sur le chemin du lycée j'aperçois une publicité avec la magnifique Kate pour un rouge à lèvres YSL, publicité magnifique. Seulement Kate est aussi chez Longchamp et ça ça ne va pas du tout du tout hein bon snif et snatch. Je reçois un mail délicieux de Herr Kapellmeister qui m'a trouvé un surnom génial : Karl-Igor. Je rentre en géographie, le professeur murmure grand B : des ressources inégalement réparties. Horreur. Cette phrase prête à prononcer, rabattue de longues et lentes et inutiles années débiles, ce cliché ce déjà vu insupportable qui n'est qu'un témoin du gadget qu'est cette matière de merde s'abat dans le silence temporel de ce cours de merde qu'est la géographie le mercredi. Vous avez un nouveau message. Tu couches avec moi ? Hors de question si seulement tu savais celle qui m'hante et m'aimante tu retirerais ton blouson à nos entrelacs sur tes frêles épaules bafouées et ô mon Proust je m'exprime comme Racine ce connard d'opportuniste à douze pieds. Il s'est vaguement rattrapé quand en français il s'exclama tes chaussettes sont merveilleuses mais je n'oubliai pas sa dégoûtante requête.

HORREUR

Hier soir il y avait sur je ne sais quelle chaîne un film avec NIcole Kidman qui je le rapelle est l'égérie de notre ambassadeur olfactif, le mythique n°5. Spot précédemment blâmé sur cette même page bleue, parce que Debussy est massacré et qu'elle drague un mec vulagire au look d'informaticien des Feux de l'Amour. Bref il y avait ce film et moi j'errais dans notre appartement déserté par mes deuxième et troisième mères, et alors que je posai un regard sur l'écran, horreur une scène de cul inutile si ce n'est à augmenter le nombre de spectateurs bovins. Le beauf en question passait ses protubérances amorphes (©Duchesse) sur la grosse croupe de la blondasse américaine qui a porté nos couleurs. Rien ne va plus faites vos jeux et les jérémiades habituelles sur le déclin du cinéma américain et de la parfumerie française

LUNDI AVEC MARC

Nous avions la prétentieuse impression de deux poètes bohémiens qui fuyaient en Russie, lui sous son chapeau de feutre et dans sa misanthropie étudiée, moi dans ma rougeur vestimentaire et amoureuse. Nos mots n'étaient que lieux communs que c'est beau d'avoir dix•sept ans et plus rien n'étonne de nos jours . Intérieurement je riais de nous mais j'étais fier nous étions beaux et nous allions à Paris, lui a vécu à Tokyo et Miami moi je ne connais que Paris. À un moment nous nous séparâmes, jouant à cache•cache dans Paris. Il arriva le premier. Nous divaguâmes dans un délicieux cadavre exquis.

Les lampadaires
enrouèrent
le jardin
comme par magie

Trois corsaires
pavaient
leur cœur tout entier
d'or

Les clés
laissent peut•être
le vaste horizon
grand comme la mémoire

Les temps modernes
cueillaient
mes nuages
légers

Et puis je continuai seul ce surréalisme travaillé et faussement automatique

c'est comme ça
les couches des oignons
on nomme ces oignons
ils ont de si beaux visages
on va à paris
on the left bank
soudain
le soleil est là
rose et or
on le sent frais et sixième
ça fait des heures qu'il avait disparu
on était seul
et puis il y eut une musique
dure détachée aquatique
riche
nous la buvions à luxueuses lampées
la fin était trop loin maintenant
on aurait le temps de flâner à la poire

SUSPENSIONS


À Constance qui me lit chaque soir dans le bus

CITATIONS MYTHIQUES DE BONNEMAMAN

J'ai bu un verre d'eau...c'est cruel !

La pauvre était tellement moche que je ne l'ai pas reconnue.

JCDC IN THE SKY WITH DIAMONDS

Un jour, je serai habillé comme ça

LE PANTALON QUE J'AI TANT ADORÉ

Voilà enfin le fameux pantalon hallucinant que je n'ai même pas photographié tant il m'aimantait. Déjà la couleur est superbe, et le tissu très très beau. Mais alors la coupe surpasse tout ce que je pouvais imaginer : regardez, ce culotté compromis d'un pantalon de moujik et d'une chemise, écrasé par une minijupe à poches, le tout plissé. Le résultat est magnifique. Encore Merci