Samedi Super//La dictature est encore là

samedi soir

tout va mal

première (et dernière) soirée

deux cars de CRS

SS

un mirador

un pitbull

deux gorilles

un tank blindé pour aller pisser

fouille au corps

et la duchesse qui me dit

tu peux t'en sortir

mais seul McGyver peut se sortir d'une soirée versaillaise

avec seulement un bout de bois et une moufle

c'était the place to be

et bien

i was not there

tant pis

et je n'aurais pas vu Clé
et sa peau de lait
et ses jambes parfaites
et ses yeux immenses
et ses dents d'ivoire

que des jeunes cailles versaillaises

en quatrième

qui exhibaient leurs pilons

obscènes de maigreur

Baudelaire doit se retourner dans sa tombe

le pauvre

lui qui n'aime pas le sport

et les jeunes fringants du FN aussi sont tous là

et que je fume

et que je me fais remarquer

et que je joue médiocrement à l'adulte

et que je drague n'importe qui

et que je pète plus haut que mon cul

et le summum

ma mère est en contact avec la stasi

quelqu'un lui lit mon blog

qui est•ce

ce doit être Madame L.

ce ne peut être Constance que j'aime tant

ni Herr Kapellmeister qui m'avait promis

Mercredi

On a retrouvé un écrit de Rimbaud, c'est dingue comme on s'attache aux morts, ou qu'au contraire on leur chie dessus, quand diable trouvera•t•on le juste milieu ? La duchesse de guermantes a relu ma Bovary à moi, c'est gentil, il faut absolument que tout s'arrange, et je rajoute n'importe qui sur facebook c'est très drôle. Scarlett Johansson sort un disque la pauvre, c'est effectivement de la merde clé, mais bon, nobody's perfect comme disait l'autre, et voilà.

Dis donc clé tu pourrais écrire sur mon blog peut-être histoire d'effeminiser un peu l'affaire et de vouer cette page à CHANEL.

Mardi

Alors, la prof d'allemand fixée à Freud, c'est puissant. Entendu. Ja, c'est ça ! Ah. J'ai dû louper quelque chose. Le bac de sport, le dernier je l'espère, par écrit bien sûr, car seule est évaluée non pas la prestation du sportif mais la feuille humiliante qu'il remplit de Bloc CD, Top Speen, Poussette CD et autres horreurs syntaxiques. Anglais, betteraves.

Bon, mon cousin Clé, alias Herr Kapellmeister a besoin de pub. Il a créé un truc génial qui s'appelle le SCENTYS, qui joint enfin la parfumerie à l'audiovisuel. Son site est là et n'hésitez pas du tout à lui acheter ses écrans qui reposent comme un massage par Claudia Cardinale.

soirée virtuelle de malade

online friends (28)

you have one friend request

chat en // avec elles deux
plus fafa
plus pierre
plus un photographe de san fransisco, en anglais
plus so
plus bonel

Facebook se déchaîne

Online Friends (23)

Toujours plus de groupes sans but

Toujours plus de gens

Quand est•ce que tu viens

Lundi

Euh…ah oui, Étienne Daho en live privé, je n'aurais peut•être pas mon putain de bac, j'en ai marre de m'exprimer n'importe comment, moi aussi un jour je serais beau comme un dieu, et surtout les professeurs saoulent. Enfin, vive mon porte•manteaux quand même.

elle e(s)t Paris

la chaleur m'use
lâcha leur muse
aller à Paris
s'allonger Pont des Arts
s'asseoir sur un banc
place St•Sulpice
fumer s'il le faut
se cacher rue Servandoni
pour le plaisir de l'y voir
être rue Garancière
triompher rue de Tournon
vivre
rêver
rêver
palindrome chéri

STUDIEUX

Le Dîner

Hier soir nous avons reçu mon hôtesse allemande et sa fille. Sa fille qui me couvait d'un regard langoureux, blonde aux yeux bleus, comme les aryennes. Ma mère qui me dit mais dis moi tu en as de la chance elle est adorable ! Navré, cet épithète n'est accordé qu'à très peu de femmes, deux pour le moment, et elle a beau être un sosie de Scarlett Johansson, je ne la regarde même pas, je pleure déjà de ne pas être sur ce fleuve Parisien. Et tout à coup je me suis dit mais elle et moi, c'est la France. Elle est Paris et je suis poète. C'est sans doute un délire orgueilleux. Mais enfin.

J'ai commencé difficilement en lisant en écrivant de Gracq, c'est surpuissant, mais je n'oublie toujours pas Marelle de Cortazàr, il faut absolument que tu le lises Clé c'est sur Paris et la Rive Gauche.

ELLE

I

Nue agile élancée blanche
carillon noir et bleu Klein
lente et grand rythme noir
je ne te vois qu'avec mes yeux
sourd muet indolore
ailleurs
seul

II

tintinnabule clairsemé vermeil
parce que azur est ma fortune
que m'importe l'érotisme vénéré
quand je sens ta peau énervée
une marche veule et crâne
un nuage me suffiraient toutes
et glisse doucement sur mon front

III

sur le dos baroque aimanté
ma paupière bleue se ferme menteuse
est disparu le firmament
sous les yeuses allons rêver à toi
neuf androgyne efféminée un peu
reflet parfait
effleurée parfois