DÉSORMAIS MON BLOG CHANGE D'ADRESSE : IL EST

Révélation

/@3&”# avait enfin compris ce qui le poussait à être artiste, car on lui demandait toujours si sa vocation était sincère. Depuis longtemps, il avait été amoureux de nombreuses filles, de tous âges, d’inaccessibles, de sœurs, parentes, amies, et que sais-je encore. Il avait en même temps développé ainsi une certaine androgynéité, et un orgueil assez poussé. Il devenait jaloux des femmes qu’il aimait pour attirer tant son âme. Il voulait s’attirer lui-même. Il voulait être femme, tendant à un uranisme étrange et tout à fait unique. Il avait observé les femmes, d’abord celles de sa famille, puis celles qu’il rencontra, et finit par observer, outre les nombreuses différences entre l’homme et la femme, un décalage imperceptible à qui n’est pas artiste entre le conscient féminin et le masculin. En effet, il savait qu’eux, les hommes, quand ils parlaient entre eux, parlaient consciemment aux inconscients de leur locuteur, tandis que les femmes, elles, se disaient consciemment des choses plates, de conscient à conscient, sans pour autant en dire moins que deux hommes : il imaginait alors que chaque femme avait au-dessus d’elle, ou derrière elle, une surfemme qui discutait avec l’autre surfemme. La femme était à ses yeux deux. Il comprit alors que cette recherche de l’androgynéité était cette dualité tant recherchée, qu’il fallait être deux, l’Artiste et le spectateur, le créateur et l’Homme. Tout alors s’illumina dans son esprit, il comprit alors pourquoi il pastichait alors ses artistes favoris, en recherchant cependant l’Originalité, il comprit pourquoi il aimait tant Proust, qui était à la fois ce qu’il écrivait et ce que son écriture faisait comme effet sur l’âme du spectateur, il comprit pourquoi il serait poète, même muet ou secret. Il comprit enfin pourquoi il ne comprenait pas l’Art par la femme, l’Art qu’aime une femme. La femme avait une autre définition. Du moins, telles était les suppositions de /@3&”#.

deux cent deux amis mais pas elle
la parfaite adolescente

Dis donc

il paraît que tu as mal pris les huit centimètres de snobisme, et c'est bien dommage, car je me considère comme snob, et fier de l'être, et m'efforce de m'entourer de snobs, chacun à leur manière : artistique, sociale, intellectuelle, et que sais•je encore. Alors voilà, j'espère que tu me pardonnes de toute façon ça ne me fera rien, je suis déjà fou de joie de te savoir à quelques centimètres de moi, avec la possibilité de lever simplement un peu les yeux pour être tout à fait heureux.

Mathématiques, je passe. Anglais, il ne s'est rien, absolument rrRRRRien passé. Allemand, habile duchesse de Guermantes qui tient sa promesse à demi, il y avait l'agent du K.G.B.

Après, musique sur une chaise et niche géologique avec le dit agent.

People

Ça y est Cannes commence, c'est le printemps…j'ai vu la pub TV pour N°5…grosse déception. Déjà prendre Nicole Kidman pour un parfum français ça m'énerve, mais c'est toujours mieux que cette salope de Tautou qui va lui succéder. Horreur. Quid des pubs avec des vrais mannequins ? dont c'était le travail ? Tout ça c'est la faute de Kate Moss. Bref, la pub CHANEL est nulle, mal filmée, le mec est moche, Nicole Kidman joue mal, Debussy est traîné dans la merde

over

je suis un cycophante
pas de ligne bleue cette fois ci
la tension monte
la voici
l'élégance juchée sur ses huit centimètres de snobisme
le rythme régulier du noir
crée ta langue si tu veux
un air de sueur et de poussière à st cyr
quelle allitération
au revoir

Mardi

Après ce week•end luxueux bien mérité pendant lequel j'ai vu Vladimir, une polonaise trilingue et mez zinzins, reprenons ces affreux cours. Pichou m'a ramené mon porte•manteaux aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa et puis là je vais sur facebook Victoire m'avait déjà répondu, merci de ton zèle. Je vais voir ce que je peux faire.

Et m…

Et voilà : pour une fois qu'on m'invite à une soirée où j'ai envie d'aller, paf le soir même je suis obligé de me rendre à cette énorme blague sociologique qu'est la soirée d'un rallye catholique versaillais…

La brève histoire de cette modeste photo

Alors voilà : me trouvant dans une euphorie rare, je sors sur mon petit balcon, me dorer quelques instants, quand me revient cette phrase de Sweet Caroline ah tu vas faire des belles photos comme il fait beau, et ce reproche de la duchesse de Guermantes du noir et blanc, toujours du noir et blanc… Je passe devant la vitre de ma chambre et me dit putain la photo classique que tout le monde a faite et que je ne peux pas ne pas faire. Donc je la fais, et voilà, la duchesse me dit c'est magnifique, c'est dommage parce que tu vois elle ne m'a demandé aucune recherche/s… Passons. Remarquez que mon bureau est plein de choses indispensables à la révision de mon oral de latin, tels qu'un téléphone de la R.D.A., un livre de Baudelaire, une carte postale vierge, des enceintes, du parfum, du collyre, ma calculette, et que sais•je encore.

En triant mon vieux Mac

J'ai trouvé ce poème
à l'étrange réminiscence sonore
un poème bizarre mais que j'aime

Enfin la clé menteuse me délivre
De ce malheur orgueilleux
Et je rêve toujours
De ta nuque
Véritable usine mise à nu
Bleu vert et or dans mes yeux
L'étoile attend à ma porte
La lumière tourne
Pour enfin tomber tout là-bas
Rouge derrière la ligne noire

Enfermé tout en haut
Là-bas aride et nette tu te dessines

La rousse fraîcheur s'envole
Vers ces champs si lourds qui dansent
La pureté de mes poumons
transposée dans le ciel bleu
Vide de tout pleine de rien
J'attends toujours
Ce savoir infernal

Le brouillard infini se dilate
et recouvre cette ville
ses jardins ces ruelles enduites
d'ombres et de vieillesse
dans ces ruelles désertes


C'était je crois au gris mois de novembre
j'avais fait cette superbe photo

Je suis ∞ heureux

dimache onze mai