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La fin poétique

Vendredi soir je me dirige vers un endroit musical, l'empereur danse au bout de mes ongles. Soudain, le soleil traverse les gros nuages cotonneux et joufflus, une avalanche de lumière jaune et violette survole cette pluie surréaliste emportée par le vent. Plus loin, des amazones me sourient. Enfin, une histoire d's me revient, une autre d'un samedi brillant et bleu comme l'azur qui le définissait là•haut. Et puis j'étais contraint de partir seul avec moi•même, accompagné par le souvenir de mon réveil, la joue calme, la paupière douce et le bras faible de tant de rêves et de désirs. Au petit matin naissait ce poème que je t'offre car je suis si triste de ne pouvoir te dire à bientôt.


Signature deux tiers

c'est la clé menteuse qui ouvre mes paupières
sur ce ciel blanc de lumière
c'est la princesse en deux lettres
qu'elle m'envoie promettre
sans le savoir la beauté
douce et inconnue que je voudrais
tant effleurer

Vendredi, et que sais•je encore…

Mathématiques, je vais au tableau je ne sais plus pourquoi. Histoire, vive Tonton, Christine Boutin émascule la laïcité, elle chie et oui Monsieur elle chie sur la République de manière insupportable. Allemand, ce n'était pas captivant, on a juste bien ri avec Pichou parce que les lunettes de la prof sont tellement basses sur son nez qu'à un moment elles sont tombées. On sort. Cla, la pute en porte•clefs, Viktor a manqué son rendez•vous galant, Bonjgeour ! et je sors. Direction PAUL, le boulanger. Sans JOE donc. Avant, passage chez ED, Pichou prend des chips en polystyrène et du simili coca interdit par la convention de Genève parce qu'à la deuxième gorgée le consommateur a déjà une tumeur. Le caissier était un pervers sexuel en plus. Bon on s'installe dans le froid, deux adolescents essaient de survivre. On rentre, on passe devant la boutique de mafieux aux étiquettes anonymes de kossovard, aux livres des années quatre•vingt et que sais•je encore. On rentre, blindés par la brioche sucrée de PAUL — au fait Tostance tue•tête s'écrit comme ça — et là c'est l'apparition Mademoiselle vêtue•de•la•couleur•de•son•prénom avec µœ®g@ñê B (is basically a godess nestcepas Viktor) puis Nono en contre•plongée en short bleu Klein alors qu'il fait 6°C qu'il pleut. Latin, perfect au billard, ta ta ta ! et puis c'est ça. Pour Viktor John Smith à la pêche Les trappes de John Smith La patte de chat de John Smith Le harpon de John Smith John Smith chez l'armurier ouais ? non. Excusez moi si vous n'avez pas compris. On sort il y avait une manifestation de gauchiste la rose au poing le mégaphone dans l'autre et allons y c'est l'éruption de la faim !

Apprenons à parler correctement français

On écrit le bateau naviguant sur la mer impétueuse mais le navigant porte un ciré jaune qui lui tient très chaud

On prononce le communisme et non le communizme, car on dit le communizte et aux dernières nouvelles rien ne distingue le m du t, les deux sont des consonnes n'est•ce pas ?

On dit je vais à vélo et non en vélo car l'on n'y rentre point, l'on se contente de le chevaucher.

On ne dit pas ce midi car on dit à minuit et à quatre heures

Harengs




Ah la belle Anna Mouglalis sur le figaroSCOPE, la belle Carla sous son irrésistible béret. La mafia de Sofia, une amie, et au revoir tout le monde. Merci so much pour m'avoir trouvé ma chère C•H c'est merveilleux.

Mardi/oui je sais c'est après mercredi…

Les retrouvailles avec Viktor et Pichou très en forme après ce saint weekend pascal pendant lequel ils n'ont malheureusement pas ouï l'allocution papale. Allemand, just because of you à 130 dB, allons à Paris lire du René Char dans un petit café obscur du cinquième plein de gauchistes. On crache sur la pensée ! C'est une masturbation intellectuelle dégradante ! Parles tu à tes amazpnes? On fabrique un savon. On fait des faute d'orthographe monstrueuse. On jette un regard imperceptible mais prévisible sur ce film en version originale, on subit cette propagande néo libérale insupportable, ces lunettes qui oppressent les tempes

Les larmes de chlorure d'argent

je crie dans l'azur libre
ces consonnes que je voulais t'offrir
ce délice brun qui calme nos âmes
emmêlés par le vide
j'attends ta symphonie apollinarienne démonstrative
qui me libérera de ma liberté
blanche

Mercredi

Bac blanc de philosophie, j'ai pris la dissertation être libre, est•ce pouvoir choisir ? J'étais très inspiré. J'ai même créé spécialement pour l'occasion une allégorie néo•platonicienne d'un philosophe qui hésiterait à s'engager dans une rue en sens interdit. Magnifique. Thierry Gilardi est mort, la France entière est en deuil, je trouve qu'on devrait tous se suicider et arrêter les pendules pendant sept heures sept minutes et sept secondes le jeu en vaut la chandelle quel grand homme c'était vraiment que va•t•on devenir grands dieux —enfin non pas dieux, grands autres choses…

Ah ça fait du bien

La politique, c'est comme une brosse à dents : c'est chiant mais si on s'en sert pas, tout fout le camp.

Souvenirs

En rangeant mes placards je suis retombé sur L'Œuvre de ce bon Zola. Nous l'étudiions en seconde, je me souviens, avec un excellent professeur. Pour ceux qui ne savent pas, je hais Zola, parce que ses livres sont longs, les descriptions sont toujours identiques (ah le beau soleil d'or qui ruisselait sur les toits de Paris — on remarquera la métaphore de l'avarice du personnage ), les personnages tous vils et pauvres, il n'y en a pas un pour rattraper l'autre. Bref, j'avais donc soigneusement déchiré la couverture du livre, pour pouvoir écrire mon résumé :

Claude Lantier est un peintre misérable. Personne n'aime ses œuvres. Pas même lui. Il épouse une pauvre fille, uniquement pour la beauté de son corps. Ils ont ensemble un fils, qui, n'ayant reçu aucune éducation, sombre rapidement dans l'idiotie, sans que ses parents ne s'en préoccupent. Heureusement, il meurt page trois cent soixante quinze. Son père l'imite page quatre cent soixante seize, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Mon professeur, bien qu'ayant un sens aigu de l'humour, me demanda de réécrire un résumé de ce livre, mais dithyrambique cette fois. Voila ce que ça donne :

Sans doute le plus beau roman du géant naturaliste, celui dans lequel il a mis le plus de lui•même. À travers des personnages fictifs, Zola nous livre habilement une autobiographie implicite, l'histoire de son amitié avec Cézanne, ses débuts difficiles, les efforts pour gravir la montagne du succès, pour atteindre le sommet du patrimoine littéraire français et gravir son nom dans les annales du roman réaliste. Mais Zola rend aussi hommage au monde des arts, l'impressionnisme naissant du Paris de 1860, qui va révolutionner la peinture, la sculpture, l'architecture et la littérature…

Pas mal, non ?

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Je suis le créateur des pages Baudelaire, Yves Saint•Laurent, Christian Lacroix, Castelbajac et PAUL & JOE. Je suis heureux de vous annoncer qu'YSL a passé la centaine, Baudelaire est à deux cent trente membres, dont quarante nouveaux par jour, et les autres sont loin derrière. Vive la France.

PS My sport teacher was really not there, are we okay ?

En révisant mon bac blanc de philo

J'ai trouvé une citation que j'avais notée.

Igor Faudrait peut•être que quelqu'un dise à &#/3"@ que c'est une salope ?
Viktor Non, la pauvre en a déjà assez pour sa gueule.

Extraordinaire.

The Darjeeling Limited

Samedi soir, je suis allé au cinéma voir The Darjeeling Limited du très bon Wes Anderson, que je soupçonne de francophilie. Tout est bon dans ce film, que je classe comme chef-d'œuvre. Si, si.

Il y a d'abord la photographie : des couleurs partout, tout le temps, denses mais jamais criardes, même le blanc n'est pas vraiment blanc c'est une couleur. Dominance des couleurs primaires chères au réalisateur, rouge, jaune et bleu.

Il y a la musique : Beethoven, Joe Dassin, Debussy, des musiques bollywoodiennes, et The Kinks pour les moments forts.

Il y a la réalisation : des ralentis superbes, qui frôlent élégamment le cliché sans jamais y tomber.

Il y a les acteurs : Owen Wilson, extraordinaire, Adrien Brody en cadet gêné et triste et l'excellentissime Jason Schwartzmann (le Louis XVI de Kirsten Dunst) pieds nus tout au long du film avec son iPod et son enceinte BOSE, il y a Bill Murray en porte-bonheur, il y a Natalie Portman, ses fesses surtout —sublimes.

Il y a le scénario, écrit par Anderson, Roman Coppola, et Schwartzmann. Extraordinaire.

Et puis il y a les répliques cultes :

Je réagirais plus tard…

Rend moi ma ceinture elle a été faite sur•mesure !

Le train s'est perdu.

Ce film m'a l'air bien, et pourtant il est français.