DÉSORMAIS MON BLOG CHANGE D'ADRESSE : IL EST

ESCAPADE HEPTA•PARISIENNE

Je prends le RER © qu'on ne présente plus, il y avait des CRS, SS, et sinon personne. Je me promène dans le sixième, passe la frontière du septième, retrouve the BKRZ pour un délicieux dîner que je ne détaillerai pas par délicatesse. J'ai donné un cours de facebook à Sweet Caroline, on a bien ri. Je m'endors un peu tard car le lendemain j'allais à la messe du pape. Je ne voulais pas y aller mais Piotr s'y rendait, et comme ça je pouvais voir mes cousins dans leur bel appartement, et découvrir un marqueur magique qui écrit partout surtout là où c'est intellectuel. Et puis en plus le pape aime les chats.


Le lendemain, après le smeuss mamesque à cinq heures ante meridiem, je me lève tel un cosmonaute, et sors le nez dans les rues du septième. Au début le calme est plat, les vélibs dorment, verts et patients.
Soudain, à l'angle de la rue de bourgogne, me voilà happé par un groupuscule de scouts bovins et rasés qui brandissent des menaçantes bannières vous n'avez pas honte. Ils beuglaient de surcroît une chanson paillarde tout à fait de circonstance. Plus je me rapprochai de l'esplanade, plus les rues sombres se peuplaient de zombies silencieux et inquiétants. J'arrive sur l'esplanade, mes parents sont trop loin. Après trente•deux coups de fil, Piotr et sa sœur arrive. Ils sont mon image par la symétrie centrale du même centre que le rond•point. C'est à dire que six barrières séparent deux membres éminents du YellowRunningElephant. Tant pis. Je prie le seigneur de me récompenser d'être venu à une messe qui me barbait je lui dit seigneur faites que personne ne me voie en train d'escalader toutes les barrières que je vais escalader. Ça a marché. J'ai fait tout le tour des Invalides, passé cinq barrières, et retrouvé Piotr.
Le soleil levé, je découvre les tireurs d'élite sur les toits, je découvre les gens qui nous entourent. Je vois un monsieur qui me regarde, je le regarde aussi. Chacun de nous sait qu'il connaît l'autre, mais n'ose l'aborder. Toute la messe (deux heures quand même) nous nous dévisageons quand soudain je vaincs ma légendaire timidité, et lui demande si par hasard il est chanteur lyrique. Oui. Est•ce que par hasard il aurait des amis à ******. Oui. Serait•ce les W ? Oui ! Le monde est petit. Je vois dans mon dos une journaliste suédoise ravissante avec un trench vert pomme, des lunettes CHANEL et une couronne de tresses sur sa tête. Par contre elle a des bottes lunaires. Decepciòn. À propos de bottes, ma cousine Sweet C me parlait des A, ceux que j'aime bien, et dont la fille est aussi brune et intelligente. Sweet Caroline m'en dit tiens sa mère m'a dit qu'elle s'était acheté des low boots argentées pour faire chier ses parents et du coup elle veut rencontrer tes zizis bleus. Why not. Après la messe je resquatte chez ma sine pour déguster les nouvelles pies à la pomme délicieuses de chez wenwen, il y avait le madame, et je suis reparti.

ESCAPADE

Dans le métro de Paris il y avait une blonde et mignonne parisienne avec un trench rouge et des jolies louboutins. Alors je lui ai tenu la guillotine qui sépare les possesseurs de tickets des vagabonds, j'ai eu droit à un ravissant sourire parisien mais malheureusement pas cléïen, mais il fallait s'y attendre. J'ai aussi croisé ADGDB dans le métro c'est fou comme facebook nous rapproche on connaît n'importe qui et on le salue. Après je suis passé devant les lieux mythiques du septième qui sont dans LIGNES et PARIS, et puis on est allé chez le fleuriste pour Herr Kapellmeister et A, merci Clépou de ton gentil message je vous embrasse.

HORREUR// HATE TV part II

Je regarde un peu le pape qui arrive en Gaule, chaussé de vernies rouge cerise, et après on murmure sur les miennes non mais n'importe quoi. Carla est en gris souris as usual ce devait être du Dior, son sac en avait tout l'air et c'est pas Hermès qui ferait du gris. MAM a des escarpins CHANEL, qui ne lui vont pas du tout. On voit la culotte de Carla Horreur. Publicité. C'est de pire en pire : Gisele Bundchen se caresse langoureusement les cheveux, c'est Pantene Pro V. Scandale. Ma déesse n°2 —je ne précise pas qui est la n°1— dégringole dans mon estime, et rejoint la plèbe immonde qui se prostitue pour un anti•pelliculaire ou une voiture. Du coup il faut la remplacer. Son siège dans mon esprit étant vacant, qui grader ? (dèjà je n'avais pas de n°3…) Kate Moss ? Trop connue. Bar Refaeli ? Trop grosse. euh…Louise Bourgoin ? trop p****. Et bien tant pis désormais la serrure de mon cœur sera unique c'est très bien comme ça.

LES PLUS BEAUX HARENGS

il y a eu

le coup de fil à bonne•maman

et le Grand Retour des Kopeks

adorable clé

doux abricots

mon pouce meurtri

avait tant à dire

le phantasme bleu klein

la pétasse versaillaise

la plus belle des critiques poétiques.

le lendemain il y a eu

la découverte d'
Is this it?

et de cendrars

Le Kremlin était comme un immense gâteau tartare
croustillé d'or,
Avec les grandes amandes des cathédrales, toutes blanches


Et l'or mielleux des cloches...
et puis il y a eu le tests des zizis

enfin l'on m'a dit

ça égaye la journée

ça nous change de la grisaille

ah mais en fait tu as de touts petits pieds fins !

—celle•là c'est la meilleure

tiens du bleu ?!

et puis il y a eu

le tamanoir châtain

le bus des Airs

et l'absence

de constance

TO DO LIST

prendre une douche avec des chaussures de golf

critiquer mon ersatz de coiffure

telle que clé et piotr me suggéraient

se faire adopter par des gays

en appeler un
ma tante

parler de tout

aller à paris

rêver pont des arts

avec des artistes

et paris

HARENGS

J'ai enfin trouvé à qui ressemblait ma prof d'allemand : à Jacques Villeret -requiescat in pace- et en plus elle nous distribue des textes sur des clochards turcs anciens nazis je n'en peux déjà plus je hais l'allemand. La prof de français, elle, ressemble à un pot de fleurs dans une maison de retraite et tient à peu près le même discours qu'Otis vous êtes comme une ruche qui transmet de la vie au monde extérieur tout en vous nourrissant de votre propre miel et autres clichés métaphoriques du plus mauvais goût. Enfin ce matin, alors que ma mère respectait pieusement mon souhait de silence au petit-déjeuner, elle le brisa, et me dit ton premier talent c'est quand même l'écriture. Mère n°3 trouve que tu devrais écrire. Ce verbe écrire dans toute la splendeur de son intransitivité. écrire pour le plaisir. J'ai failli lui parler de Trois et de Deux. La pudeur m'a retenu, à temps d'ailleurs. Et puis en français mon voisin pâle que je connaissais auparavant, ramant dans la même chébèque, me demande quel est mon poète préféré. Je lance un Apollinaire désespéré, et il m'assène en retour un fracassant moi aussi. surtout les poèmes à lou. et puis À travers l'Europe c'est mon préféré. Pour les païens, c'est le poème qui contient les très très beau il me faut la clef des paupières. Et comme personne n'est parfait, il aime aussi émile et victor.

RÉVÉLATION

Au cours de ma ravissante lecture d'à l'ombre des jeunes filles en fleurs, j'ai découvert avec plaisir mais sans surprise qu'une fois de plus cet ouvrage appartenait à ce que j'appelle les paravents, et qui ont un pouvoir extraordinaire sur l'âme du lecteur, bien sûr, mais également sur l'autre tel que le lecteur est obligé de se figurer. Lorsque l'on est dans le livre, se dessine alors sur nos lèvres ce sourire délicieux et proustien, ce sourire légèrement amusé que l'on affiche avec une fierté dissimulé9e, mais que cependant l'on laisse deviner à certains dandys ou à d'autres personnes dont on admire l'élégance délicate.

Ch. BAUDELAIRE

Quant à ceux qui se livrent ou se sont livrés avec succès à la poésie, je leur conseille de ne jamais l’abandonner. La poésie est un des arts qui rapportent le plus ; mais c’est une espèce de placement dont on ne touche que tard les intérêts, — en revanche très gros.

À L'OMBRE DES JEUNES FILLES EN FLEUR/MORCEAUX CHOISIS

quelle a•t•elle été ?

…rien qu'une chose: mon désir que Gilberte m'aimât


Les nattes de Gilberte dans ces moments-là touchaient ma joue. Elles me semblaient, en la finesse de leur gramen à la fois naturel et surnaturel, et la puissance de leurs rinceaux d'art, un ouvrage unique pour lequel on avait utilisé le gazon même du Paradis.

La vie est semée de ces miracles que peuvent toujours espérer les personnes qui aiment.

Je joue avec Mademoiselle Swann aux Champs-Élysées, elle est délicieuse.

Tous ceux aussi qui espèrent alternativement soit une survie incompréhensible dès qu'ils pensent, maris inconsolables, à une femme qu'ils ont perdue et qu'ils aiment encore, artistes, à la gloire future de laquelle ils pourront jouir, soit un néant rassurant quand leur intelligence se reporte au contraire aux fautes que sans lui ils auraient à expier après leur mort; qu'on pense encore aux touristes qu'exalte la beauté d'ensemble d'un voyage dont jour par jour ils n'ont éprouvé que de l'ennui, et qu'on dise, si dans la vie en commun que mènent les idées au sein de notre esprit, il est une seule de celles qui nous rendent le plus heureux qui n'ait été d'abord en véritable parasite demander à une idée étrangère et voisine le meilleur de la force qui lui manquait.


Un matin, portant coordonnés en moi mes malaises habituels, de la circulation constante et intestine desquels je tenais toujours mon esprit détourné aussi bien que de celle de mon sang, je courais allègrement vers la salle à manger où mes parents étaient déjà à table, et — m'étant dit comme d'ordinaire qu'avoir froid peut signifier non qu'il faut se chauffer, mais par exemple qu'on a été grondé, et ne pas avoir faim, qu'il va pleuvoir et non qu'il ne faut pas manger, — je me mettais à table, quand, au moment d'avaler la première bouchée d'une côtelette appétissante, une nausée, un étourdissement m'arrêtèrent, réponse fébrile d'une maladie commencée, dont la glace de mon indifférence avait masqué, retardé les symptômes, mais qui refusait obstinément la nourriture que je n'étais pas en état d'absorber. Alors, dans la même seconde, la pensée que l'on m'empêcherait de sortir si l'on s'apercevait que j'étais malade me donna, comme l'instinct de conservation à un blessé, la force de me traîner jusqu'à ma chambre où je vis que j'avais 40 degrés de fièvre, et ensuite de me préparer pour aller aux Champs-Élysées. A travers le corps languissant et perméable dont elle était enveloppée, ma pensée souriante rejoignait, exigeait le plaisir si doux d'une partie de barres avec Gilberte, et une heure plus tard, me soutenant à peine, mais heureux à côté d'elle, j'avais la force de le goûter encore.

DIURNE

Paris
Se marie
Fêtez Clé
Fêtez l'été
Les rues
Sont nues
Je crie
Paris
De joie
Tes cils
Oscillent
Ma joue
S'embrase
T'embrasse